29.08.2000

Journal du Jura
Rubrique Perspectives

Une démocratie affinée

Andreas Gross vote oui. Il en va - clame le socialiste et politologue zurichois - de l'affinement de la démocratie directe au niveau fédéral. Car on n'y trouve pas l'initiative législative, le référendum y est limité, l'armement, les centrales nucléaires et le référendum financier en sont exclus. On peut seulement dire oui ou non. Mais on ne peut pas proposer, sur un point contesté, une alternative, de manière à ce que le citoyen puisse choisir. Voter oui, pour Gross, c'est aussi mettre un terme à l'érosion de la démocratie entraînée par l'effritement constant de l'Etat national.

5%, c'est déjà trop

Fonder une contre-proposition sur 5% d'une Chambre fédérale, n'est-ce pas trop peu? Gross, au contraire, se demande si la barre n'est pas placée trop haut. Il aurait même préféré supprimer toute référence au Parlement. Car le référendum, c'est un instrument du peuple. Ceux qui trouvent la limite trop basse auraient mieux fait de proposer un contre-projet ...

Etaler les votes

De nombreux groupes lanceront des contre-propositions: va-t-on au-devant de procédures trop compliquées? Il y a 13 ans, rétorque Gross, UDC et radicaux disaient la même chose du double «oui» aux initiatives et aux contre-projets. Non, c'est la démocratie qui est exigeante.
D'ailleurs, la Constitution demande que la volonté du citoyen s'exprime clairement. Au besoin, Gross suggère d'étaler les scrutins sur deux jours. Et il trouve bien que le référendum ne reste pas dans les mains des seuls grands groupes.

5% de TVA

A propos de la 10e révision de l'AVS: Gross rejette les objections des adversaires. Les socialistes, qui refusaient de la financer par l'augmentation de l'âge de la retraite des femmes, auraient proposé d'autres financements, par la TVA (qui nous rapprocherait de l'Europe), par un impôt sur les fortunes, etc. Et le tour était joué. (gpb)

Andreas Gross



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