15. Sept. 2017

Reflets du Doubs

Mon milieu du monde


Il y a vingt ans je faisais avec mon amie suédoise un Tour de Suisse. Je voulais la montrer mes lieux favoris de la Suisse. Mes lieux du cœur. Nous étions au bord du Lago Magggiore, à Ascona et Brissago, dans la Bergell dans l’Atelier de Giacometti et sur le col de Maloja, en Valais sur la Fafleralp dans le dernier coin du Lötschental, à Ellikon, le village Zu­richois au bord du Rhin, à Bale naturellement et ... à St-Ursanne. Ce coin jurassien me tient au cœur depuis les années soixante quand j’ai fré­quen­té avec mon père le cours de cote particulièrement enthousiaste des montés de Jo Siffert. Et depuis tous les mouvements pour la libération du Jura de Bern et de l’armée, qui m’ont faits venir des douzaines de fois dans le canton le plus jeune de la Suisse. Mais c’étais ma copine suéd­oise qui rendais mon attention sur toutes ces maisons et appartements à louer ou à vendre et disait, pourquoi tu ne t’installe pas ici avec toute ta bibliothèque qui a besoin d’un espace que tu ne peux plus payer à Zurich (ou je viens de me divorcer après avoir vécu là pour 25 ans).

C’était le conseil à suivre et je n’ai jamais le regretté. D’abord nous étions installés à la Ruelle, six ans après dans l’ancienne maison totalement ré­nové dans les remparts au bord du Doubs, dans la rue de quartier. De­puis là je suis rentré des centaines de fois de mes séances du Parlement Suisse et du Conseil de l’Europe de tous les coins de l‘Europe pour «mon» St-Ursanne, mon milieu du monde. Defois juste avant minuit pour repartir pour Bern à six heures du matin. Rentrer à St-Ursanne c’était pour moi toujours comme un bain spirituel, retrouver l’espace vert, la tranquillité, la capacité à écouter et entendre la mélodie de l’eau du Doubs, sentir les herbes, entendre les cloches des moutons et de l’ég­lise. Ça nettoye l’âme, remplit la batterie, encourage les différents engagements.

Depuis que j’ai quitté ma vie du parlementaire international je bouge un peux moins, je rentre moins et reste plus. Mais je suis heureux et re­con­naissante pour le privilège d’avoir trouvé ici au bord du Doubs entre Tariche et Seleute l’espace réelle et intellectuelle nécessaire pour lire et écrire tous ces textes, livres et articles qui nous aident à mieux com­prend­re le monde afin d’être plus capable à le rendre plus juste, plus humaine et retrouver les relations plus fraternelles.


Kontakt mit Andreas Gross



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