8. Sept. 2009
Hebdo
Blog des Redaktors
Michel Guillaume
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Andi Gross offre son livre à Fulvio Pelli
Michel Guillauame
La scène avait quelque chose de surréaliste ce matin sous la Coupole fédérale. Le socialiste Andi Gross a remis son dernier petit livre au président du Parti libéral-radical Fulvio Pelli. Un peu surpris, le Tessinois s'est fendu d'un «oui, merci» poli.
En fait, le petit livre d'Andreas Gross – intitulé Les élections au Conseil fédéral ne sont pas un show électoral - se livre indirectement à un véritable réquisitoire de la politique de Fulvio Pelli à la tête du PLR, auquel il reproche de s'être trop acoquiné avec l'UDC.
Andreas Gross le clame tout haut à qui veut l'entendre: «Le PLR a encore huit jours pour s'apercevoir qu'il va inéluctablement perdre son second siège au Conseil fédéral en présentant le ticket Burkhalter-Lüscher», avertit-il. A ses yeux, un seul homme peut encore sauver ce siège: le Tessinois Dick Marty (voir la contribution du 27 août).
Pourquoi Dick Marty? «Parce que le Tessinois incarne ce radicalisme dont la Suisse a particulièrement besoin en cette période de crise. Un radicalisme qui défend le bien commun avant le profit des privés. Un radicalisme qui ne se réduit pas à un anti-étatisme primaire et à des baisses d'impôt. Dick Marty, qui est un des rares Suisses connus en bien à l'étranger, ferait un excellent ministre des Affaires étrangères».
Dans son livre, Andi Gross prône ce qu'il appelle une petite concordance, soit une concordance pêolitique plutôt qu'arithmétique débouchant sur un gouvernement de neuf membres formé de tous les partis, à l'exclusion de l'UDC.
On le sait: Andi Gross est très isolé au sein de ses camarades, tout comme l'est Dick Marty au PLR. Il est donc probablement trop tard pour donner du poids à cette candidature, qui aurait dû venir du Parti cantonal tessinois en août dernier. Dans ce cas de figure seulement, elle aurait pu séduire sérieusement le centre-gauche, même si elle aurait inévitablement suscité la colère de l'UDC.
En face du Café Valotton, Dick Marty se désole. Pas pour lui, qui a déjà 64 ans et qui songe plutôt à sa retraite politique, mais pour son canton du Tessin, le premier grand perdant de cette course au Conseil fédéral.
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