14.-15.10.06
Polititcheski Journal
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A.Gross et la quête d'identité
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La perception de la Russie par les Suisses a-t-elle beaucoup changé ces dernières années? Après avoir parlé avec des députés du Parlement suisse, j'ai l'impression que la peur s'en va très lentement …
Cette peur vient de l'ignorance. La plupart des gens ne savent rien de la Russie, si ce n'est que vous avez de bons joueurs de hockey qui sont engagés à l'étranger. Nous n'avons jamais eu en
Suisse d'aussi bon joueur que Bykov, l'entraîneur de l'équipe nationale. Il y a toujours des Suisses qui ont peur de l'Allemagne, or l'Allemagne n'est plus ce qu'elle était en 1945. De même pour la Russie: si même la jeune génération connaît la peur devant l'URSS, c'est que la peur vit beaucoup plus longtemps que le prétexte qui la créé. Et nous devons tout faire pour éloigner cette crainte, ne pas alimenter une crainte qui demeure réelle, bien que sa cause ait disparu depuis longtemps ... Quand le député Marguelov me dit que la Russie cherche une nouvelle identité, qu'elle n'est plus un empire, mais un Etat normal, je le crois et je sais qu'il en est ainsi, parce que j'ai beaucoup parlé avec vos députés, mais la plupart de nos parlementaires ne connaissent tout simplement pas leurs collègues russes; il est possible d'y remédier.
Que peut-on faire d'après vous pour que la Suisse cesse d'être utilisée comme zone de nettoyage et d'évacuation de capitaux de Russie?
Je ne suis pas d'accord que l'on nettoie beaucoup d'argent en Suisse; les plus grands «nettoyeurs» sont les clubs de football anglais et les banques liechtensteinoises. Je considère que les banques suisses ne doivent accepter que de l'argent sur lequel les impôts ont déjà été perçus dans son pays d'origine. Si les banques suisses n'agissent pas ainsi, c'est une grande faute.
Andreas Gross
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