2. Okt. 2015
Protokoll
Europarat
(Dok. 13852)
|
Doping in Sport und Alltag als Ausdruck einer Gesellschaft, die auf die Grenzen der Menschen keine Rücksicht mehr nimmt
Andreas GROSS, Schweiz, SOC:
Danke, Frau Präsidentin!
Auch ich möchte Herrn Schneider im Namen der Sozialdemokraten für diesen Bericht danken. Ich bin ihm sehr dankbar, dass er auf diesen Berichten insistiert, denn nur so können wir darüber nachdenken, wie wir diese neuen Wege gehen können, um dem Doping auf die Spur zu kommen bzw. es zu verhindern. Wie der Berichterstatter unter § 3 seiner Erklärung feststellt, brauchen wir diese neuen Wege, die bedingen, dass wir den Fokus weiter öffnen, denn wir müssen mehr Handlungsmöglichkeiten bekommen.
Zwei Dinge möchte ich zur Diskussion stellen: Einerseits, wie Herr Schneider in § 2 und 3 selbst feststellt, ist das Doping eine Degeneration des Sportes. Dass viele glauben, gar nicht mehr verlieren zu dürfen, entspricht einer Überschätzung des Gewinnens und des Rekordes. Sie sagen in Ihrem Bericht, der Grund dafür sei wohl das Business. Doch vielleicht kommt noch etwas anderes dazu: Die Tatsache, dass wir fälschlicherweise das Gewinnen für die eigentliche Essenz des Sportes halten. Auch das ist eine Degeneration. Sportler, die zum Doping greifen, weil sie glauben, sie dürften nicht mehr verlieren, sind Opfer dieser Degeneration. Darüber müssen wir nachdenken.
Doch geht es nicht nur um Sportler, sondern die ganze Gesellschaft. Unter § 11 erwähnen Sie, dass die Experten eine eigentliche Dopingkultur feststellen. Sie sprechen von einer Verführung durch und des Doping als Lebenseigenheit. Hier ist der Sport wiederum nur Ausdruck der Gesellschaft, denn viele Menschen stehen bei der Arbeit und im Verhältnis zu anderen unter einem so großen Leistungsdruck, dass sie glauben, nur noch mit künstlichen Hilfsmitteln diesen Leistungserfordernissen entsprechen zu können.
Die Gesellschaft hat völlig vergessen, den Körper auch in seinen natürlichen Grenzen zu akzeptieren und die Menschen nicht zu zwingen, zu glauben, ständig über diese Grenzen hinausgehen zu müssen.
Es gibt zwei Gründe dafür, weshalb die Menschen zum Doping greifen: Sie stehen z.T. so unter Druck, dass sie ihr tägliches Leben nur noch mit zusätzlicher chemischer Unterstützung aushalten. Darauf haben die Rolling Stones bereits in den 1960-er Jahren mit dem Song «Mother’s Little Helper» hingewiesen. Außerdem werden viele Menschen in ihrer Arbeitswelt so eingespannt und überfordert, dass sie es auch wiederum nur aushalten, indem sie chemische Substanzen nehmen.
In diesem Sinne ist das Doping im Sport nur die Spitze des Eisbergs in einer Gesellschaft, die auf den Menschen in seinen Grenzen keine Rücksicht mehr nimmt.
Wenn man diesen Zusammenhang herstellt, sieht man, wo man wirklich eingreifen muss, wenn man präventiv handeln möchte: Man muss diese Voraussetzungen in Frage stellen und die Menschen ermutigen, die Grenzen ihrer Körper zu akzeptieren und nicht künstlich erweitern zu wollen, was nicht erweitert werden kann. Es geht hier nicht mehr nur um die Gesundheit der Sportler wie die Präsidentin meinte – hier wird die Gesundheit der Menschen an sich in Frage gestellt.
Das müssen wir sehen, um dem Anspruch des Berichts, nämlich der Erweiterung der Suche und der Suche nach neuen Wegen der Prävention, gerecht zu werden. Vielen Dank.
---------
M. SCHNEIDER (France), rapporteur – Je vous remercie tous pour la contribution que vous avez apportée à ce qui constitue notre cur de métier. Vous avez en effet compris que c’est avant tout l’humain qui est en jeu, car il est menacé. Un fléau pouvant en cacher un autre, nous avons ainsi plusieurs écueils à éviter. Tout d’abord, les produits dopants interdits sont ceux qui se sont révélés efficaces; les autres ne sont pas interdits, même s’il s’agit des médicaments. Il y a donc une banalisation de la prise de médicaments en général et de produits dopants en particulier.
Cela tient ensuite à l’évolution des législations: tel sportif a pris des produits quand il avait vingt ans qui n’étaient pas encore considérés comme des produits dopants à l’époque. Mais, plus grave encore, il existe une banalisation: tel gamin a pris «quelque chose&raxquo;, on pense que ce n’est pas très grave. Cela existe dans le sport mais aussi ailleurs, lors d’une participation à une émission de télévision ou à un concours: tout cela est banalisé.
Les compléments alimentaires ont également été évoqués. Comme vous le savez, la Fédération internationale de football, la FIFA, a demandé qu’un module spécifique de formation soit consacré à ces compléments alimentaires. Le dépassement de soi peut en effet en effet passer par la prise de substances qui ne sont pas encore interdites; cela me paraît très grave. Notre collègue avait raison tout à l’heure de rappeler les valeurs associées à la statue du Lanceur de javelot.
Nous touchons là à notre cur de métier. Nous devons lutter pour les droits de l'homme: voilà notre devise! Les droits de l'homme consistent à protéger l’homme contre lui-même. étant Alsacien, et donc bon vivant, je préfère déguster une tranche de foie gras plutôt que de prendre un médicament – je vous le recommande! Aujourd’hui, on aseptise les enfants en leur donnant un médicament au moindre petit bobo: tout cela relève déjà d’une forme de tolérance personnelle au dopage. Ce dernier existe non seulement dans le sport, mais également à l’école, en famille, etc. Nous devons donc tout mettre en uvre, solidairement, ensemble – en rangs d’oignons, comme on dit dans ma région! – pour combattre cela. Il nous faut poursuivre dans la voie ouverte par le Conseil de l'Europe il y a très longtemps en mettant en place, avec l’aide des moyens technologiques d’aujourd'hui, une action concertée en matière de prévention d’abord, mais aussi en matière de lutte contre ces marchands de malheur, qui droguent nos enfants. Ils font un commerce lucratif pour le restant de leur vie en amputant celle de nos enfants.
Je souhaite conclure en remerciant tous ceux qui ont contribué à ce rapport: je ne suis que leur humble porte-parole ce matin. Je remercie également les services de la commission, notamment Roberto Fasino, dont je connais la modestie mais qui a grandement contribué à ce travail. Je vous remercie également très respectueusement, Madame la Présidente, parce que nous avons débuté ce travail ensemble, dans des endroits pas toujours faciles d’accès. Vous avez du reste remarqué que je n’ai nommé aucune spécialité sportive ni aucune organisation, parce que tout le monde est concerné, à des degrés divers. Le premier signe de respect, c’est de respecter tout le monde. Merci à vous, Madame la Présidente, car vous avez été pour nous une grande présidente.
Je souhaite également saluer Andy Gross: étant Alsacien et lui Suisse, nous sommes des voisins. Tu as été ici une icône masculine – j’avais donc moins d’admiration pour toi! Mais je te remercie pour ton intervention: tu as été égal à toi-même.
Enfin, permettez au gaulliste que je suis de conclure sur ces mots: le seul combat qui vaille, c’est le combat pour l’homme.
Kontakt mit Andreas Gross
Nach oben
|