30. Jan. 2015
Midi Dimanche
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Ce discours peut être populiste – mais il est ni démagogique ni manipulatrice
Considérez-vous que la victoire de Syriza est une victoire de la gauche? Ou une victoire de la gauche radicale?
C’est certainement une victoire pour et de la gauche. Parce qu’elle est porté par la misère sociale qui domine en Grèce (60 % des jeunes sont en chômage, 40 % de la société est tombé dans la pauvreté, 25 % de la société est sans travail payante, les salaires des officiers sont tombés de deux tiers, le salaire d’une éducatrice est 6 Euro par heure) et l’espoir de la grande majorité de ses électeurs a contredire la logique des marchés et de défendre en priorité les besoins existentielles des êtres humains. - Si vous insistez à trouver une étiquette politique je vous propose «Nouvelle gauche radicale», qui se distingue de la vieille gauche grec communiste ou socialiste, et qui est radicale dans la forme et dans l’analyse mais réaliste dans ses priorités, par exemple, elle veut pas quitter l’Euro ou restaurer le Drachme.
Ou du populisme anti-austérité?
Le populisme est une manière de communiquer et pas une catégorie analytique pour qualifier une tendance ou un programme. C’est une alliance de plusieurs partis et mouvements de la gauche, très populaires, très diverse et partiellement elle se sert certainement aussi d’un discours populiste – mais ce discours est ni démagogique ni manipulatrice, si j’ai bien compris.
Cette victoire constitue-t-elle une menace pour la gauche socialiste comme certains le pensent en France par exemple?
Seulement si la gauche traditionnelle ne s’oppose pas à l’hégémonie des marchés et à la pensée unique de l’économie libérale. Si la gauche socialiste continue à prioriser les besoins existentielles de la grande majorité des citoyennes et défends leur dignité avant d’accepter la rentabilité des capitaux elle n’a rien à craindre mais elle peut être une allié de cette nouvelle gauche radicale.
Va-t-elle affecter d’une manière ou d’une autre le PSS?
Le PSS est beaucoup plus radicale, alternative, pluraliste et démocratique que le PS en France. En Suisse le succès de Syriza va encourager tous ceux qui sont critique envers la politique et le conservatisme de l’Union Européen et va renforcer ceux qui luttent pour une transformation de l’Union Européen dans une communauté européenne démocratique et fédéraliste basé sur une constitution transnationale qui se base sur la volonté des citoyens et qui ainsi constitue une vraie démocratie européenne qui peut contredire la logique des marchés et de la rentabilité du capitale.
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